Au commencement, il n’y avait rien. Mais sous le sol, dormait la Grand-Mère Serpent, appelée le serpent
Arc-en-ciel. Quand elle s’est réveillée, elle s’est mise à ramper en laissant de grandes traces sur la terre. Puis, elle a fait tomber la pluie et les traces se sont remplies d’eau pour devenir des rivières…
Avec notre petit groupe de « l’école de la forêt » nous sommes allés visiter l’exposition qui parle de l’art des Aborigènes d’Australie.
L’Australie est une île : comme elle est isolée des autres continents, on peut y trouver toutes sortes d’animaux étonnants et étranges qui ne vivent nulle part ailleurs !
Banumbirr, l’Etoile du matin, en marchant, chantait le nom des animaux, des plantes , des rivières, des collines. Elle a ainsi créé des Pistes de Rêves qui relient tous les éléments.
Les Mimi sont des esprits qui vivent dans les crevasses des rochers, ils ont appris aux Premiers Hommes à chasser, à peindre et à cuisiner. Ils aiment danser et chanter. Ils ne sont pas méchants avec les humains mais attention aux Namorodo avec leurs doigts munis de longs ongles …
Emeu vivait au milieu des étoiles. Un jour, en regardant vers le bas, il vit d’autres oiseaux chanter et danser… Les peintures des aborigènes nous racontent les rêves, l’équivalent de récits qui mettent en scène les animaux, les hommes et nous parlent du temps d’avant… Les peintures les plus anciennes, sont réalisées sur des écorces avec des pigments naturels.
Il n’y a pas si longtemps, les hommes blancs sont arrivés en Australie. Ils ont trouvé une terre sans maisons, sans écoles, sans églises. Ils ont alors décidé qu’il n’y avait rien, que c’était une terre qui n’appartenait à personne…
Quand les Ancêtres Créateurs ont terminé leur travail, ils sont devenus eux-mêmes des rochers, des rivières, des animaux, des arbres. Ainsi ils ne seront jamais oubliés et, chaque jour, nous nous souviendrons du soin que nous devons avoir pour le monde dans lequel nous vivons.
Les artistes d’aujourd’hui continuent de peindre les Rêves et de perpétuer leur culture …
Les textes en italique sont extrait du très joli carnet réalisé par le service éducatif des musées royaux d’art et d’histoire que l’on peut se procurer à l’accueil de l’exposition » Before time began »